Découvrez tous les détails de cette initiative artistique et citoyenne hors du commun, issue de Signature innovation. Celle-ci est rendue possible grâce à une entente entre la MRC de L'Islet et le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, dans le cadre du Fonds régions et ruralité.
ÉCHO propose des escales artistiques en plein air réparties dans différentes municipalités de Région L’Islet. C’est le résultat d’un processus de cocréation où des artistes professionnel·le·s du territoire s’inspirent des témoignages de la population, de l’environnement naturel du lieu et de son histoire pour réaliser une installation immersive in situ pouvant marier diverses formes d’art.
Implantés dans des lieux qui sont chers à la communauté, les escales invitent à la découverte intime de notre territoire et des gens qui l’habitent, à la médiation culturelle et au ressourcement.
Les extraits de témoignages entendus dans cette vidéo ont été captés par l’artiste multidisciplinaire Caroline Gagné, de Saint-Jean-Port-Joli. Vous pouvez les écouter dans leur intégralité, juste ici :
ADRIANO
CLAIRE
MADELEINE
SAMUEL
CATHERINE
JOSEPH
NICOLE
ARMAND
Pour la phase 1 du projet, trois sites extérieurs (publics et/ou privés) seront sélectionnés par un jury et attitrés aux artistes à l’automne 2024. Les lieux précis répartis dans Région L’Islet (ainsi que les artistes qui les investiront) seront dévoilés lors d’une soirée citoyenne festive prévue au mois d’octobre 2024.
Puisant dans nos conversations avec les territoires, et dans nos relations avec le langage, Anne-Marie Proulx crée des univers poétiques qui interpellent les liens à la fois individuels et collectifs que nous entretenons avec nos environnements. Son travail de l’image, principalement photographique, entre souvent en dialogue avec des textes — les siens ou d’autres choisis — et se déploie dans des formes qui vont de l’installation immersive jusqu’à l’expression plus intimiste du livre. Ces modes de présentation interrogent les espaces tant physiques que métaphoriques que nous occupons et qui inversement aussi nous habitent.
Autour d’un territoire ou d’une communauté, ses recherches se concentrent sur le sens que l’on peut donner aux multiples transformations que vivent les êtres. Ses projets actuels réfléchissent particulièrement aux liens de réciprocité à créer ou à entretenir avec le vivant et avec les espaces naturels qui nous entourent, une réflexion qui se fait dans le partage d’idées et de regards, notamment grâce à différentes démarches collaboratives impliquant des personnes, mais aussi des forces naturelles. L’amitié est d’ailleurs au cœur de sa démarche, alors que plusieurs de ses œuvres émergent de conversations, d’affinités et de complicités diverses.
Résidente de Saint-Roch-des-Aulnaies depuis 2021, son projet le plus récent se développe grâce à une relation tissée avec un saule blessé près du fleuve et de sa maison. Au fil des saisons et de visites sur les lieux, elle capte des images de ce saule, mais aussi de la communauté d’autres vivants qui se trouvent tout autour, pour apprendre à connaître et à exprimer de multiples façons d’être au monde.
Sandra Giasson-Cloutier est une artiste visuelle dont la pratique s’articule autour de l’art textile, avec des matières récupérées et naturelles, et de la performance en milieu naturel, tout en visitant le collage, l’écriture et la photographie. Elle transforme ses expériences de vie significatives en rituels par le biais de l’art et d’une connexion profonde à la nature. Sa démarche artistique est influencée par l’écoféminisme spirituel, dont l’idée d’interconnexion du vivant est centrale, et est nourrie par des pratiques de présence, comme la méditation et le focusing.
Sandra s’intéresse à la transcription des formes et des couleurs visibles (flore, faune, humains, espaces ouverts ou cachés), mais aussi à ce qui se capte dans l’invisible, aux histoires qui se racontent, du moins, celles qu’elle imagine. Sa pratique s’inscrit dans une déconstruction et une réappropriation de l’imaginaire romantique des contes de fées et de la représentation des femmes dans l’espace public.
Sandra est originaire de Région L’Islet et vit et travaille à St-Cyrille-de-Lessard. Elle est titulaire de baccalauréats en arts visuels (Laval, 2023) et en études littéraires (UQAM, 2008) ainsi que d’un certificat en animation culturelle (UQAM, 2009). Elle a également suivi des formations en communication non violente et en processus d’intelligence collective. Elle possède plusieurs cordes à son arc puisqu’elle est également médiatrice culturelle, animatrice, facilitatrice et organisatrice d’événements. Elle s’implique d’ailleurs sur le conseil d’administration de la Biennale de sculpture de St-Jean-Port-Joli depuis 2020.
En 2021, Charles Robichaud a entrepris le démantèlement d’une maison ancestrale pour sauver et préserver ce patrimoine bâti malheureusement délesté comme plusieurs autres bâtiments. Cet événement fut crucial dans le développement de sa pratique actuelle, puisque l’idée germa d’utiliser ces parcelles dans la création d’œuvres et ainsi ouvrir une réflexion personnelle et collective sur la préservation de ces vieux bâtiments, fragment de notre histoire, de notre culture et de nos territoires.
La production artistique de Charles se réfléchit instinctivement pour être disposée dans de grands espaces, puisque le territoire ou le lieu dans lequel il crée influence grandement non seulement la disposition, mais également la forme de l’œuvre. Ses installations et sculptures naissent de certaines préoccupations inhérentes chez lui, soit l’écologie, le patrimoine culturel (bâti et vivant), les perceptions et la géométrie. Côtoyant fréquemment un esthétisme improbable, son travail se décline le plus souvent de manière minimaliste dans son langage plastique. Utilisant le massif, le brut et l’artisanal, ses réalisations produisent par leurs dispositions une forme de temporalité figée et cherchent à exercer un ressenti du lieu et des éléments y étant présent. Dans leurs essences, ses œuvres exercent un travail de mémoire du lieu et réanime certaines histoires l’entourant.
Contestant la perception attendue et inattendue des formes, il manie et dispose d’énormes matériaux de manière que ceux-ci puissent déjouer leur nature propre, créant ainsi l’étonnement. La disposition, le positionnement ainsi que l’ampleur que l’œuvre possède sont également déterminés par les limites physiques de son corps. Il perçoit ses créations comme un partenaire de danse, l’un l’autre s’inter influence lors de la réalisation. Dans le cadre de projets d’art public, cette pratique se transpose à merveille, car ses préoccupations créatrices s’harmonisent adéquatement avec la réalité que cet univers propose. Charles a eu l’occasion d’en faire l’expérience lors de deux concours qu’il a remportés jusqu’à présent dans sa jeune carrière.
Élisabeth Carin a été horticultrice et restauratrice (restaurant Manitoba) avant de devenir autrice (L’Érale et la perdrix, Le temps des récoltes), rédactrice (Caribou, Vivant, Nouveau Projet, Beside, Miam, Dinette, Le Devoit), baladiste (Manger le territoire pour Télé-Québec) et illustrative (Les Argiles, Cœur de fermière, café de l’Estuaire et divers médias).
Résidente de Saint-Jean-Port-Joli depuis 2022, elle s’est rapidement intégrée à sa nouvelle communauté en devenant bénévole à la Soupe aux Bouton, consultante alimentaire de proximité pour Les Argiles, coordonnatrice des Escapades, responsable des communications pour Terra terre solutions écologiques, conférencière, artiste visuelle et membre active du Cercle des fermières de Saint-Jean-Port-Joli.
Récipiendaire d’une bourse de création du Conseil des Arts du Canada en août 2024, elle travaille présentement à la rédaction d’un livre à paraître chez Leméac, sous la direction de l’artiste Marc Séguin. Cet ouvrage, qui prend racine dans le territoire et qui s’inspire des savoirs anciens, explore les métiers d’art et la conception d’objets du quotidien à partir de matériaux naturels.
Ces jours-ci, elle se questionne sur la place de la spiritualité dans la société occidentale et sur l’autonomie domestique. Entre un atelier de vannerie et un autre de teinture végétale, elle peint des paysages et tisse des linges à vaisselle sur son métier Leclerc.
Formé en journalisme, en études et en réalisation cinématographique puis en pédagogie, Pierre-Étienne Lessard s’active en cinéma, en vidéo, en arts médiatiques et en communication depuis plus de 25 ans. Il réalise des documentaires sur des sujets contemporains et œuvre à titre de concepteur, réalisateur, artiste vidéaste et programmeur.
Amoureux de la nature et de l’environnement, il tourne des documentaires en lien avec le territoire, le patrimoine et la mémoire (Renaissance de l’église Sainte-Clothilde à Kitcisakik, l’arche rouge d’Andy Goldsworthy, l’architecture rurale traditionnelle de Charlevoix, Échographia, Du naturel au comestible et l’Atelier Bourgault).
Il développe aussi une pratique engagée en lien avec le bien commun dans des projets sociaux et environnementaux, notamment avec Dominique Champagne (Jour de la Terre 2012, Anticosti, la chasse au pétrole extrême, Alain Deneault et les paradis fiscaux, GNL, NON MERCI!).
Fréquemment, Pierre-Étienne collabore avec des artistes en danse, musique, marionnette, théâtre, littérature, sculpture, architecture, cirque et art équestre.
Il conçoit également des environnements vidéos destinés à la projection de fresques lumineuses (mapping scénique et architecturale) pour des spectacles et événements (Martin Léon, Cirque du Soleil, Cavalia, Moment Factory, Brigitte Poupart, Stéphane Crête, VUE DE RUELLE).
Entre 1997 et 2012, il réalise avec le Cirque du Soleil une quarantaine de vidéos de nature documentaire et promotionnelle.
En 2015, il assume la direction artistique de onze résidences d’artistes à thématique environnementale, au Parc national du Bic durant le Projet Rioux.
De 2016 à 2018, il produit et coréalise VUE DE RUELLE avec une équipe de vidéastes. Ce projet culmine sous forme de neuf soirées de projections festives et citoyennes qui rendent hommage aux humains derrière neuf ruelles vertes de Montréal.
Entre 2020 et 2023, il tourne et coréalise le long métrage documentaire, Le traitement silencieux, qui porte sur l’environnement sonore et le silence de la ville au temps du confinement.
Durant l’été 2024, il met sur pied le TRICYCLE, un véhicule de projection audiovisuelle. Ce projet est porté par Terra Terre solutions écologiques, la chorégraphe et commissaire Ivanie Aubin-Malo et lui-même. Le TRICYCLE fait partie des caravanes créatives du projet Signature innovation de la MRC de L’Islet. Ce projet offrira des projections extérieures, notamment de documentaires québécois et vise à créer de la communauté tout en s’inscrivant dans la poursuite de VUE DE RUELLE et de LONGUE VUE MOBILE.
Parallèlement, il complète trois courts métrages documentaires sur l’artiste en arts visuels de Saint-Jean-Port-Joli, Pierre Bourgault.
Le projet se déroulera sur un peu plus d’un an, de son dévoilement au grand public à l’inauguration officielle des sites.
29 mai 2024
Lancement du projet ÉCHO, dévoilement public lors de l’événement RencArt
Été 2024
Collecte des témoignages et répertoriage des sites
Appel de projets aux artistes (juin-juillet)
Octobre 2024
Soirée citoyenne festive – présentation des sites et des artistes sélectionné.es
Automne 2024 à printemps 2025
Recherche et création des installations par les artistes
Été 2025
Préparation et aménagement des sites
Fin septembre 2025
Inauguration officielle des escales artistiques ÉCHO
Initialement nommé « Refuges d’art », cette initiative fait partie des 4 projets ciblés dans le volet création artistique de Signature innovation. Le concept ÉCHO a été développé par un groupe d’expert·e·s en création réunis dans « La Cellule » où des ateliers de coréflexion ont été animés par une facilitatrice.
C’est au cœur de cette démarche que des critères de réalisation plus spécifiques ont été ciblés :
La Cellule (de gauche à droite) :
Michèle Lorrain, Camille Richard, Nancy Bernier, Caroline Gagné, Jean-Sébastien Veilleux, Virginie Guibert (facilitatrice) et Renée Anique Francoeur (chargée de projet à la MRC de L’Islet).